Par ailleurs, le réservoir et sa boîte tampon ont été ouverts et soigneusement nettoyés. C’est lors de cette opération que nous avons découvert que la crépine était partiellement colmatée par de fines particules noires dont nous ignorions l’origine.


Forts de ce lifting de fin de printemps, nous sommes partis en Allemagne le jeudi soir afin d’être sur place le lendemain matin et profiter de la séance d’essais du matin sur le circuit F1. L’objectif de ce roulage était double : vérifier le bon fonctionnement de l’auto, et, grande nouveauté, tester des pneumatiques d’une autre marque que celle à laquelle nous sommes fidèles depuis maintenant 16 ans.

La séance se déroulera sans encombres, et les pilotes donneront un avis positif sur leurs nouvelles gommes : si la motricité et l’adhérence latérale leur paraissent proches en sensations par rapport à la précédente monte, ils font état d’un bénéfice au freinage et en équilibre AV/AR de l’auto lors des phases transitoires. Reste évidemment à valider la capacité des pneus à supporter l’usure d’un relais de 2 heures.

La séance d’essais libres de l’après-midi sur la Nordschleife ne fera que confirmer les bonnes impressions. La séance achevée, nous rangerons tranquillement la Megane dans son box pour filer rejoindre notre ami René Wolff dans un petit resto du village. Au menu, support obligatoire de la National Mannschaft qui joue son ¼ de finale de championnat d’Europe contre la Grèce, et jeu de l’oie (spécialité du Team Manager) pour les moins « footeux ».

Le lendemain, sous un ciel clément, Philippe entamera les essais chrono mais ne reviendra que moyennement satisfait : à haute vitesse, l’auto sautille à l’AV et devient sensible lors des entrées en courbe. Le problème sera vite circonscrit. Le manque d’habitude avec les nouveaux pneumatiques nous a fait intervertir pressions AV et AR. Finalement, un gonflage au carré, ça a du bon…

Franck poursuivra la séance, et tombera un encourageant 9mns50. Ces essais sont, comme à chaque course, l’occasion d’admirer un plateau de plus en plus fourni en autos exceptionnelles. Les 5 premiers (3 Audi R8 dont 2 du Team Phoenix, et 2 Porsche 911 GT3 R) descendront sous les 8mns10, et devanceront les quelques 25 autres Porsche 911, et leurs autres prétendantes : Mercedes SLS, Mac Laren MP4, Ford GT, BMW Z4, Ferrari 458 et autres Aston Martin. Notre temps, aussi satisfaisant soit-il, ne nous classe que 112ème scratch. Ce même temps nous aurait positionné 85ème sur la grille il n’y a pas si longtemps.

Le départ sera donné sous un beau soleil, et chaussés de nos anciens pneus pour ne pas avoir de mauvaise surprise côté usure. Notre expérience de la compétition auto nous interdit de formuler le moindre pronostic, mais on sent que le moral est bon et que l’équipe nourrit quelque ambition de bon résultat. Les habitudes de notre vieux couple de pilotes (près d’un siècle à eux deux) ne sont pas changées, et Franck prend le 1er relais.

Le départ se passe plutôt bien, et il est dans le bon train. Soudain, stupéfaction ! 5 mns de course, et Franck appelle la radio pour prévenir de la réapparition de la mystérieuse panne de la course précédente. Dans le stand, c’est la désolation. Nous n’avons plus aucune idée de l’origine potentielle de cette panne. Après quelques minutes de concertation, nous décidons de faire rentrer Franck, et de chercher jusqu’à ce que nous trouvions. Tout le monde s’y met, et il ne reste que deux pistes possibles d’investigation : un problème électrique (coupures ou court-circuits dans le réseau), ou un problème d’alimentation en gazole. Nous choisissons de nous orienter plutôt vers cette seconde hypothèse, et ouvrons le réservoir en grand. Il nous faudra près d’1h pour identifier le souci : à l’intérieur du réservoir, la durit de gazole qui nous a été fournie en début de saison n’est pas de la bonne composition. La température du gazole en interne réservoir (80°C) la ramollit et elle se pince lorsque la pompe HP aspire le carburant, ce qui engendre la perte d’alimentation. Qui plus est, sa surface a commencé à se décomposer, et de fines particules de caoutchouc se détachent et viennent encombrer la crépine. Nous changeons donc la durit et renvoyons Philippe en piste. Les tours s’égrennent, et tout se déroule normalement côté moteur. Philippe se plaint encore de vivacité à haute vitesse, et nous mettrons cela plus tard sur le compte des pneus AR qui seront restés chargés de gomme.

Le nécessaire ravitaillement en gazole fait rentrer Philippe aux stands, et Franck repart pour finir la course. Aucun nouvel incident ne sera à signaler, à l’exception d’un bouclier AR qui a mystérieusement disparu en course sans que Franck ne s’en aperçoive.

Il nous manquera quelques tours pour faire le quota nécessaire par rapport aux vainqueurs, et nous serons donc « non classés ». A noter que 60 véhicules seront dans le même cas. 

Pour les statistiques, la course a été remportée par l’Audi R8 du Team Phoenix. Suivent la Mercedes SLS et l’autre Audi R8 du Team Phoenix. Pour l’anecdote, la Megane sera créditée d’un tour en 9mns58.

Nous remercions tous les membres du DTI Racing présents, et nous remercions nos partenaires BorgWarner BERU Systems et AZ Pub.

Rendez-vous pour la prochaine course, le Samedi 28 Août !

Sportivement,

Le DTI Racing